Acheter ou louer en 2024 : pourquoi l’immobilier penche en faveur de l’achat

Le marché immobilier français connaît un tournant majeur en cette fin d’année 2024.

Les cartes sont rebattues entre l’achat et la location, avec une tendance nette qui se dessine en faveur de l’acquisition.

Fini le temps où il fallait attendre plus d’une décennie pour rentabiliser son investissement !

Désormais, devenir propriétaire peut s’avérer judicieux bien plus rapidement qu’on ne le pense.

Le grand retournement du marché immobilier

L’année 2024 marque un virage décisif dans le paysage immobilier hexagonal. Après des années de hausse continue, les prix de l’ancien marquent enfin une pause, voire un léger recul dans certaines grandes villes. Cette stabilisation, couplée à d’autres facteurs économiques, redessine les contours du marché.

La chute spectaculaire des délais de rentabilité

Le baromètre Se Loger / Meilleurs Agents révèle une information capitale : le temps nécessaire pour qu’un achat devienne plus avantageux qu’une location a été divisé par deux depuis septembre 2023. Concrètement, il ne faut plus que 6 ans et 1 mois en moyenne pour qu’un primo-accédant rentabilise l’achat de son logement en France. C’est un bond en avant considérable quand on sait qu’il fallait patienter 11 ans et 8 mois un an auparavant.

Les facteurs clés de ce changement

Plusieurs éléments concourent à cette nouvelle donne :

• La baisse des taux de crédit immobilier, qui rend les emprunts plus accessibles
• Une diminution des prix des logements anciens, particulièrement marquée dans les grandes agglomérations
• L’évolution des loyers, qui continuent globalement leur progression
• L’inflation, qui pousse les Français à chercher des placements sûrs

Zoom sur le profil type de l’acheteur gagnant

Pour mieux comprendre cette évolution, penchons-nous sur le cas d’un acheteur type. L’analyse se base sur un primo-accédant disposant d’un apport personnel de 60 000 euros. Il contracte un prêt sur 25 ans à un taux de 3,80%, pour acquérir un bien de 50 m² au prix moyen de 3 065 euros/m².

Ce scénario prend en compte divers facteurs macroéconomiques tels que l’évolution des prix de l’immobilier, des loyers, de l’inflation, et des taux d’emprunt. Sans oublier les frais incompressibles comme les frais de notaire et la taxe foncière, qui pèsent dans la balance.

Le palmarès des villes où l’achat devient rapidement rentable

La situation n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire. Certaines villes tirent particulièrement leur épingle du jeu :

À titre de comparaison, il y a à peine un an, il fallait patienter 12 ans et 9 mois à Montpellier pour que l’achat devienne plus intéressant que la location. Un gain de près de 7 ans !

Les avantages insoupçonnés de l’achat immobilier

Au-delà des chiffres, devenir propriétaire en 2024 présente de nombreux atouts :

Une protection contre l’inflation

Dans un contexte économique incertain, la pierre reste une valeur refuge. Contrairement à un loyer qui peut augmenter chaque année, les mensualités d’un crédit à taux fixe restent stables dans le temps.

La constitution d’un patrimoine

Chaque remboursement de crédit constitue une épargne forcée. À terme, le bien immobilier représente un capital important, transmissible aux générations futures.

La liberté d’aménagement

Fini les contraintes du propriétaire ! En tant que propriétaire, vous êtes libre de transformer votre logement selon vos envies et vos besoins.

Location : des avantages qui s’estompent

Si la location garde certains atouts, notamment en termes de flexibilité, elle perd du terrain face à l’achat :

La hausse continue des loyers

Dans de nombreuses villes, les loyers continuent leur progression, grignotant le pouvoir d’achat des locataires. À Mulhouse par exemple, les loyers ont bondi de 7% en un an.

La difficulté à trouver un logement

La tension locative persiste, surtout dans les grandes villes. Trouver un logement à louer devient un véritable parcours du combattant, avec une offre souvent inférieure à la demande.

L’impossibilité de se constituer un patrimoine

Contrairement à l’achat, la location ne permet pas de se constituer un capital. Les sommes versées chaque mois sont définitivement perdues.

Perspectives pour 2025 : vers une amélioration continue ?

Les experts sont optimistes pour les mois à venir. Avec un taux moyen de crédit immobilier qui pourrait atteindre 3% sur 25 ans au printemps 2025, la rentabilité de l’achat pourrait encore s’améliorer.

Dans de nombreuses grandes villes françaises, on pourrait voir la durée d’amortissement passer sous la barre des 7 ans. Une perspective enthousiasmante pour tous ceux qui rêvent de devenir propriétaires.

Le défi des logements vacants

Un chiffre interpelle : la France compte 3,1 millions de logements vacants. Cette situation paradoxale, alors que de nombreux Français peinent à se loger, pourrait représenter une opportunité. Des initiatives pour remettre ces biens sur le marché pourraient contribuer à fluidifier le marché immobilier et à offrir de nouvelles options aux acheteurs potentiels.

Acheter ou louer : une décision personnelle

Malgré ces tendances favorables à l’achat, la décision d’acheter ou de louer reste profondément personnelle. Elle doit prendre en compte de nombreux facteurs :

• La situation professionnelle et financière
• Les projets de vie à moyen et long terme
• La capacité à assumer les charges liées à la propriété (taxe foncière, travaux, etc.)
• Le désir de stabilité ou au contraire de flexibilité

Si les chiffres penchent clairement en faveur de l’achat en cette fin d’année 2024, chacun doit évaluer sa situation personnelle avant de se lancer. Une chose est sûre : le marché immobilier offre aujourd’hui des opportunités qu’il serait dommage de négliger pour ceux qui ont le projet de devenir propriétaires.

L’immobilier de demain : entre opportunités et défis

Alors que le marché immobilier connaît ces bouleversements, de nouveaux enjeux se profilent à l’horizon. La transition écologique, avec les nouvelles normes énergétiques, va probablement redessiner le paysage immobilier dans les années à venir. Les biens les plus énergivores pourraient voir leur valeur diminuer, tandis que les logements « verts » gagneront en attractivité.

Par ailleurs, l’évolution des modes de vie, avec notamment l’essor du télétravail, pourrait modifier les critères de choix des acheteurs. La proximité des transports en commun ou du lieu de travail pourrait céder la place à d’autres considérations comme la présence d’un espace dédié au travail à domicile.

Dans ce contexte mouvant, une chose est sûre : l’immobilier reste un secteur dynamique, offrant de belles perspectives pour ceux qui sauront saisir les opportunités. Que l’on soit acheteur ou investisseur, 2025 s’annonce comme une année charnière, propice à la concrétisation de projets immobiliers longtemps restés en suspens.